Eléphants dans les cirques français : une victime de plus

Hier, sur la commune de Lizy-sur-Ourcq un homme de 82 ans a perdu la vie après un accident intervenu à proximité du cirque d’Europe, avec l’éléphante Samba (Tania).
Samba en décembre 2011

Cette dernière étant sortie de son enclos aurait bousculé sérieusement l’homme âgé avec sa trompe afin de pouvoir atteindre un arbre pour manger, mettant ainsi l’homme à terre.

Code animal, bien que regrettant ce tragique accident, s’insurge devant l’inertie des pouvoirs publics français sur cette question de la présence d’animaux sauvages dans les cirques. Code animal ne cesse de rappeler depuis près de dix ans la dangerosité de ces animaux privés de leurs besoins fondamentaux dans ces structures itinérantes. Rappelons que l’éléphante en question est seule et donc totalement privée de ses congénères indispensables à son équilibre (les éléphants sont des animaux grégaires) au même titre que les éléphantes Indra ou Betty.

De plus il semblerait d’après les témoins que les nouvelles conditions de détention imposées depuis mars 2013 n’étaient pas respectés par le cirque de l’Europe notamment la présence de chaînes matelassées.

Quid de la responsabilité?

L’animal ? Certainement pas, Samba ayant été capturée au Kenya et étant elle-même victime depuis des années de conditions de détention inacceptable.

Le cirque ? Oui pour continuer à proposer des numéros avec des animaux dont on sait qu’ils peuvent être dangereux (cet accident est loin d’être le premier du genre) et douloureux pour l’animal (position en poirier, marcher sur les genoux …)

La mairie et les autorités de contrôle ? Bien sûr car aucun contrôle n’avait visiblement été fait ou suffisamment pour constater des irrégularités au vue de la nouvelle réglementation.

Code Animal a déjà été plusieurs fois reçu au Ministère de l’écologie, en demandant notamment l’interdiction des éléphants d’Afrique pour des raisons de bien-être animal, mais aussi de sécurité, ceux-ci étant particulièrement dangereux notamment en période de muth. Si ces demandes avaient été prises en compte, jamais un tel accident, pourtant prévisible, n’aurait pu se produire.

Que va devenir cet animal qui rappelons démontre des signes de détresse et du trouble du comportement depuis des années dans l’indifférence générale ? La question reste entière.

Et de tels accidents, qui se sont déjà produits par le passé (Syndha du cirque Alexis Grüss en 2001, éléphant à Sorgues en 2006, etc.) sont de nouveau succeptibles de se produire. Le transport d’enfants sur le dos des éléphants du cirque Médrano (jusqu’à fin 2011) ou les conditions si contraires aux besoins fondamentaux de ces pachydermes sont susceptibles de produire ce genre d’accidents.

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Publié le: 
09/09/2013