Code Animal demande au Gouvernement une loi pour l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques !

Les commissions ministérielles se terminent et la restitution du Ministre François de Rugy aura lieu de 03/07/2019. Code Animal participait aux commissions zoo et cirque au sein desquelles nous avons demandé des avancées concrètes.

Une Question de plus en plus relayée ! 

Alors que la question n’a jamais été aussi bouillante dans la société civile, une vidéo a été publiée ce week-end regroupant une quinzaine de parlementaires et personnalités qui demandent au Gouvernement une loi pour l’interdiction des animaux dans les cirques. Nous nous réjouissons que cette question puisse enfin trouver un écho auprès de personnes politiques et médiatiques. Et nous espérons que le Gouvernement puisse enfin entendre les revendications des français et françaises sur la place que nous accordons aux animaux dans notre société.

Code Animal se bat sur cette question depuis plus de 10 ans.

Précurseur dans le domaine, notre association est à l’origine de la remise en question de la présence des animaux dans les cirques aux côtés d’une poignées d’associations comme la Fondation 30 Millions d’Amis ou Les Pisteurs. Nous avons participé à l’élaboration de l’arrêté du 18 Mars 2011 qui encadre aujourd’hui les activités des cirques avec animaux en France. Nous savons pertinemment qu’une amélioration des conditions de détention ne pourra en aucun cas résoudre le problème. Des cages plus grandes et mieux aménagées ne sont pas la solution.

C’est une question citoyenne avant tout !

Code Animal a décroché la position de la première ville de France pour des cirques sans animaux il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, grâce au vœu que nos équipes ont mis en place et au soutien de la Fondation 30 Millions d’Amis, ce sont 361 villes positionnées qui demandent au Gouvernement une loi d’interdiction maintenant ! Valence et Dijon ont voté leur vœu la semaine dernière et quelque chose nous dit qu’elles ne seront pas les dernières !

Code Animal est également à l’origine de nombreux rapports scientifiques et de vulgarisation en collaboration avec des éthologues comme Julie Lasne ou des enquêteurs de terrain comme Céline Paterre. Documents que nous mettons à disposition des associations et citoyens afin de propager le combat en local, ce qui ne manque pas d’être fait !

L’heure est à la reconversion !

Aujourd’hui, 67% des citoyens réclament une interdiction de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques au Gouvernement. Les cirques eux-mêmes se reconvertissent suite à la demande grandissante du public ! Le cirque Roncalli innove en réinventant la place des animaux sous les chapiteaux par des hologrammes ! 

Ce que nous voulons :

Nos recommandations – partagées par une grande partie des associations présentes à la commission – sont les suivantes :

  • Interdiction immédiate de reproduction et de nouvelles acquisitions par les cirques et autres structures de spectacles itinérants.
  • Identification immédiate des animaux présents dans ces structures.
  • Arrêt de délivrance des autorisations d’ouvertures préfectorales de ces structures.

Ce que nous souhaitons à court-terme avec ces mesures est une identification de la faune sauvage captive représentée en France dans le contexte des spectacles itinérants et avoir un contrôle sur cette faune captive. Aujourd’hui le Gouvernement est dans l’incapacité de savoir ce qui se trouve sous les chapiteaux en France, ce qui est inacceptable lorsque nous prenons en compte la problématique du trafic faunique.

  • A moyen terme, replacer les vieux animaux comme les éléphants ou les hippopotames.

Il est fort dangereux de proposer des dates butoirs précises sur le devenir des animaux dans les cirques parce que nous n’avons pas les structures d’accueil et capacitaires nécessaires pour pouvoir accueillir tous les animaux captifs. Code Animal a présenté un rapport à ce sujet au Cabinet du Ministère fin mai. Mettre une date butoir sans connaitre les effectifs réels, c’est encourager le trafic faunique (un fauve mort vaut 100 fois plus cher qu’un fauve vivant) et émettre indirectement l’hypothèse de l’euthanasie.

Ce que Code Animal souhaite c’est une transition qui sera favorable surtout aux animaux mais également aux humains.

01/07/2019