Code animal porte plainte contre le cirque F. Zavatta

Durant un an, nos enquêteurs ont suivi le cirque de la famille Caplot et constaté de multiples manquements à la réglementation. Un zèbre notamment a passé l’année dans un état pitoyable et les félins étaient enfermés en permanence.
Le cirque Roncalli à Dreux, en octobre 2015
Le cirque Roncalli à Dreux, en octobre 2015

Mauvais traitements envers les animaux : c’est le motif de la plainte que Code animal a déposé ce mois-ci auprès du procureur de la République d’Auxerre, à l’encontre du cirque F. Zavatta, ex-Roncalli. Après un an d’enquête, nous avons en effet constaté de graves manquements en termes de respect des besoins fondamentaux des animaux. Ces manquements placent ainsi l’établissement en non-conformité avec plusieurs articles de l’arrêté du 18 mars 2011, qui réglemente l’hébergement et la présentation des animaux dans les spectacles itinérants, et du code rural et de la pêche maritime.

  • L’un des zèbres détenus a notamment une blessure à la patte a priori non soignée durant toute la période de l’enquête, d’avril 2015 à avril 2016. Un état de souffrance d’autant plus préoccupant qu’il montre des signes évidents de troubles du comportement sévères.
  • Les félins ne sont pas mieux lotis : pas de cages de détente ni d’installations extérieures pour eux, pas de baignade possible et des véhicules de transport non isolés de la chaleur et du froid.
  • Un tigron a même été sorti de sa cage pour être exhibé sur la piste et tenu par des enfants pour des séances photo. Ce qui est formellement interdit par la loi.

tigron_1_champfleury_1604.pngTout comme il est interdit de laisser sans soin des animaux captifs, de les maintenir dans un environnement susceptible d’être une cause de souffrances, de blessures ou d’accidents et de les utiliser dans des attractions pouvant donner lieu à mauvais traitements.

Dans sa plainte, Code animal demande en conséquence que des mesures soient prises de toute urgence pour mettre un terme à la souffrance de ces animaux, en les soignant et en les replaçant dans des structures plus adaptées à leur condition.

Merci aux Pisteurs de cirques pour leur aide et leur soutien dans cette enquête.

Publié le: 
12/05/2016