Cirque : La Grèce avance, la France stagne

Le pays des droits de l'homme ne serait décidément pas celui des animaux.
Hippopotame régularisé, au Grand Cirque royal

Après l’Autriche, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Hongrie, la Norvège, le Portugal, la République Tchèque ou la Suède, qui interdisent en Europe une partie ou la totalité des animaux dans les cirques, c’est au tour de la Grèce de proposer une nouvelle législation en la matière.

Cette disposition, proposée par le Ministère du Développement Rural et de l’Alimentation, devrait entrer en vigueur avant l’été. Elle est inclus dans un projet de loi concernant la protection animale, et notamment les animaux errants. Face à l’absence de législation à l’échelle européenne sur la détention des animaux dans les cirques, la Grèce veut interdire l’exploitation des animaux comme c’est déjà le cas en Autriche et dans certaines villes de Grande Bretagne (voir les différentes législations dans le monde).

La France quant à elle, a organisé des tables rondes avec les cirques et les associations de défense animale, dont Code Animal, afin de proposer un nouvel encadrement législatif et remplacer l’arrêté “très permissif” de 1978. Malgré les demandes et les expertises apportées par les associations, et le nombre croissant de signataires en faveur d’un cirque sans animaux (plus de 100 000 personnes), le gouvernement refuse d’interdire la moindre espèce animale. Ainsi, bien qu’admettant que la détention d’un hippopotame, espèce grégaire et semi-aquatique est problématique, le ministère de l’écologie refuse non seulement une interdiction mais en plus régularise une détention illégale.

L’arrêté, faisant suite aux Rencontre Animal et Société de 2008, et aux tables rondes de 2009, n’a pas encore été publié… malgré les promesses répétées du Ministère. Si la France est la patrie des droits de l’homme, elle n’est en tout cas pas celle des bêtes…

Publié le: 
27/03/2011