La libération de l'éléphante Kenya du cirque Zavatta Fils

Kenya libérée le 10 avril par la Fondation Assistance aux Animaux, Code Animal et la SPA (qui a financé l'opération), a été placée dans une Safari Parc français, par suite de décision de justice.
Kenya seule dans le cirque A. Zavatta fils

Aujourd'hui, le cirque Zavatta Fils, qui pourtant en infraction depuis 15 ans, tente de récupérer Kenya dont il n'est plus propriétaire. Mr Christian Caffy, secrétaire général de la Fédération des cirques et traditions affirme ainsi à l'AFP que Kenya aurait perdu « 200 kg soit plus de 10% de sa masse corporelle en 25 jours », affirmant que le stress de Kenya la conduirait à ne plus s'alimenter.

Ces manoeuvres sont particulièrement scandaleuses de la part de personnes qui ont fermés les yeux sur les conditions de vie déplorables de Kenya pendant tant d'années (détention seule dans un camion, absence d'accès permanent à l'eau, numéros contre-nature ...) les troubles du comportement qu'elle a développé au sein du cirque sont l'illustration de ce stress qu'elle a vécu.

Rapellons aussi que Kenya, contrairement à ce qui est affirmé par les cirques, a été capturée au Zimbabwe et a donc été arrachée à une vie sociale et libre pour être enfermé dans un cirque à des fins mercantiles (Cf Office National de la Chasse).

Selon Cristelle Vitaud, vétérinaire « spécialiste des animaux sauvages depuis 18 ans » de la réserve de Peaugres, ce diagnostic est «complètement faux » et a été fait « à l'œil et à cinquante mètres » du pachyderme (Source Le BienPublic). Kenya, est non seulement gourmande, mais elle se nourrit et s'intègre très bien avec ses congénères.

Sa taille est particulièrement réduite en la comparant avec les autres pachydermes du parc. C'est un phénomène qui a déjà été observé par le passé sur d'autres animaux détenus dans les cirques, ceux-ci étant confinés, mal-nourris, mal abreuvés, ils ne se développent pas correctement. Les photos ci-dessous parlent d'elles-mêmes.

Nous regrettons que cette polémique honteuse puisse se propager afin de discréditer une libération légale, et dont le but affiché est de rendre à Kenya une vie plus en conformité avec ses besoins physiologiques, ce qui aujourd'hui est la cas : vie dans un groupe social, abreuvement permanent, accès à des bains de boue, espace.... et ce en conformité avec l'article L214.1 du code rural.

Il est également regrettable que Mr Caffy ou Maître Gilbert Collard (qui représente la famille Cagniac) n'ait su s'indigner aussi vivement lors de la mort prématurée des éléphantes Tatcha et Wurza dans les cirques Maximum et Arlette Grüss, suite à une vie bien loin des exigences imposées par la détention de ce genre d'animal... Cette polémique vise très clairement à défendre la présence des animaux dans les cirques au détriment même de l'intérêt de ces animaux....

La libération de Kenya
Kenya, aujourd'hui, avec des congénères dans le Safari parc de Peaugres
Publié le: 
07/05/2009