Souffrance au cirque : ADI dénonce l’inaction des autorités politiques

Animal Defenders International publie aujourd’hui un communiqué faisant suite à « l’affaire » Bouglione. Code animal a été chargée de sa traduction et de sa diffusion en France.
Vana Mana au cirque Bouglione
Vana Mana au cirque Bouglione, en décembre 2015, à Strasbourg

Des éléphants frappés à coup de barre de fer, harponnés dans la bouche avec un crochet métallique, enchaînés onze heures par jour : c’est ce que révélait l’association Animal Defenders International en 2009, en diffusant des images tournées en caméra cachée à l’intérieur du Great British Circus, au Royaume-Uni. Si ces images ont marqué l’opinion publique britannique à l’époque, force est de constater qu’en 2016 les choses n’ont guère changé. C’est pourquoi, dans un communiqué diffusé aujourd’hui par l’association, et en France par Code animal, ADI dénonce l’inaction des autorités politiques face au calvaire vécu par ces éléphants en particulier et par les animaux captifs des cirques en général.

« Ils ont été abandonnés »

« Le Royaume-Uni avait promis de légiférer pour protéger ces animaux et plusieurs pays européens ont déjà interdit leur utilisation dans les cirques. Cela montre que nous devons les protéger à l’échelle européenne, indique Jan Creamer, présidente d’ADI. Les seuls innocents dans cette affaire sont les éléphants et ils ont été totalement abandonnés par chaque gouvernement et chaque cirque qui ont permis que de telles souffrances perdurent, six ans après [nos] révélations. » En effet, parmi les trois éléphantes maltraitées sur la vidéo d’ADI, deux sont mortes depuis et la troisième, Vana Mana, est toujours à la merci du dresseur Lars Hölscher, celui-là même qui a été pris sur le fait grâce aux caméras cachées.

Le 4 janvier dernier, le cirque Bouglione annonçait qu’il se séparait de ce dresseur, embauché pour la tournée, tout en niant toute maltraitance commise sous son chapiteau et en contestant la validité des images tournées par ADI. Un double discours bien pratique qui lui permet de souligner qu’il y a de « bons » dresseurs comme il y en a de mauvais. Pour Franck Schrafstetter, président de Code animal, « le cirque Bouglione ne pouvait pas ignorer les maltraitances dont était victime Vana Mana sous son chapiteau. Lars Hölscher n’est pas un cas isolé : le dressage est une violence, il est totalement incompatible avec le bien-être des animaux ». Congédié du cirque Bouglione, Lars Hölscher est sans doute reparti sur les routes. Avec Vana Mana.

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Publié le: 
20/01/2016