Le zoo de Pékin donne des blocs de glace aux pandas captifs et le Marineland d’Antibes met la climatisation pour les 2 ours polaires Flocke et Raspoutine, triste illustration d’un monde qui tourne à l’envers.
Les animaux dans les cirques souffrent de la chaleur. Dépourvus de leur milieu naturel, de la couverture des arbres, des grottes ou de points d’eau, les animaux sauvages enfermés dans des camions sont soumis à de fortes chaleurs accentuées par l’acier des camions et l’asphalte. Comme constaté encore ce jour, dans un cirque Zavatta en Haute Savoie, les animaux n’ont pas de point d’eau fixe.
Les cirques s’en défendent affirmant que c’est impossible voir dangereux pour les éléphants notamment. Rappelons que les éléphants passent en moyenne, à l’état sauvage, plus de 2 heures par jour au contact de l’eau afin de se désaltérer, mais aussi pour se baigner et se rafraichir. Aucun point d’eau n’est prévu pour ces pachydermes dans les cirques. Les éléphants se contentent donc en général de boire le matin et le soir et de recevoir parfois un petit coup de jet d’eau…
L’arrêté du 21 août 1978, encore en vigueur pour les cirques, stipule pourtant clairement que “l’abreuvement doit être assuré par une eau claire et saine renouvelée, protégée du gel et constamment tenue à la disposition des animaux.“, mais assorti dans son article 15 d’un “sous réserve des adaptations rendues nécessaires du fait du caractère mobile de leurs installations” qui rend l’arrêté inefficace.
Ce “sous réserve” est devenu une généralité pour les cirques, qui de manière générale ne propose pas l’accès à un point d’eau permanent à leurs félins, primates ou éléphants.
Les primates et les félins se contenteront donc de leur minuscule emplacement dans un camion-cage et les éléphants d’une petite place sous un chapiteau si ce n’est pas dans un camion, chaîne à la patte…
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